Les arguments du Gouvernement ne sont pas convaincants. Je viens de voter l'amendement visant à financer la rénovation d'écoles à Marseille, car il me paraît normal d'aider cette ville. Nous entendons bénéficier d'un traitement de même nature dans le dossier de la SNCM, sachant que nous ne sommes pas responsables de la situation – M. Pupponi l'a bien expliqué. Le système qui a été inventé pour la Corse était désastreux : il a transformé celle-ci en une zone passive de consommation, et a fait peser une concurrence sur ses productions locales – nous n'avons cessé de le dénoncer. L'État a de surcroît imposé un mode de gestion à la collectivité, allant jusqu'à l'obliger à acheter un bateau.
Il faut faire un geste, madame la ministre. Vous ne pouvez pas vous contenter d'autoriser la collectivité de Corse à étaler le paiement : son budget s'en trouverait obéré de 15 à 20 millions d'euros chaque année – ce qui constituerait un désastre pendant la totalité de la législature. Nous attendons de l'État une attitude plus conforme aux intérêts de la Corse et, surtout, plus conforme à la justice.