Monsieur le ministre, dans le plan de marche que vous nous proposez, il n'y a aucune prise en compte des risques climatiques, rien n'est prévu pour la fermeture des centrales nucléaires, et encore moins pour la transition écologique, qui nécessiterait, j'en conviens, d'énormes efforts budgétaires. Dans notre programme « L'avenir en commun », nous avions prévu 100 milliards d'investissement pour cette transition écologique – c'est vous dire quel est notre retard. Mais ce ne sont jamais que les 100 milliards d'investissement que l'on a perdus pendant la présidence de François Hollande. Or il ne faut pas affaiblir les capacités productives de notre pays.
Et la première de ses capacités productives est ce qu'il y a dans la tête de sa jeunesse, de tous ceux qui vont à l'université et obtiennent des diplômes, améliorant ainsi le niveau de qualification du pays. Pardon de vous le dire, il y a un lien avec les restrictions que l'on est en train de mettre en place après avoir mené une politique irresponsable de numerus clausus – mais vous n'êtes pas redevable de cette dernière, monsieur le ministre, je reconnais qu'elle avait commencé antérieurement. Si l'on a connu ces rentrées terrifiantes, avec le tirage au sort, c'est qu'il s'était passé bien des choses auparavant et que certains l'avaient voulu.
Qu'obtiendrez-vous en amont ? Naturellement, des jeunes gens qui contracteront des dettes étudiantes. En avant, encore de la dette ! Nous aurons peut-être la surprise de voir la bulle financière mondiale éclater à cause de la dette étudiante aux États-Unis d'Amérique. Selon les pronostics d'une partie des économistes, c'est l'une des causes les plus probables d'un éventuel effondrement du système financier mondial.