Vous avez raison, monsieur le rapporteur spécial, de pointer les insuffisances en matière de lutte contre les algues vertes, que vous avez également évoquées, monsieur le secrétaire d'État, en rappelant que, le 4 juin dernier, le tribunal administratif de Rennes a enjoint l'État à revoir rapidement son plan de lutte contre les nitrates agricoles. Le 2 juillet, la Cour des comptes a également dressé le constat inquiétant d'une baisse de 73 % des contrôles des exploitations agricoles en matière de nitrates, faisant état d'une absence d'objectifs quantitatifs s'agissant des volumes d'algues, ainsi que d'un manque d'implication des acteurs locaux.
Vous dites que le ministère de l'agriculture et de l'alimentation alloue 5 millions d'euros à cette question, mais si nous voulons être à la hauteur des enjeux, il nous faut consacrer les moyens suffisants. La préservation de la ressource en eau, notamment, est fondamentale, d'autant plus que vous savez combien les cycles de l'eau sont perturbés par le dérèglement climatique. À cet égard, vous pourriez très bien accepter cet amendement en levant le gage, monsieur le secrétaire d'État : cela démontrerait l'implication politique du Gouvernement dans la lutte contre les algues vertes.
J'insiste, cette dernière ne pourra être un succès que si nous luttons contre les nitrates responsables de leur prolifération, ce qui suppose de sortir du modèle de l'agrobusiness.