Intervention de Souad Zitouni

Séance en hémicycle du vendredi 29 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Recherche et enseignement supérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSouad Zitouni :

Avec cette mission, nous accompagnons nos étudiants et soutenons la recherche. Avec cette mission, ce sont 700 millions d'euros de plus que nous allouons au budget de l'enseignement supérieur et de la recherche en 2022.

Les crédits dont nous discutons aujourd'hui montrent que nous sommes capables d'entendre les besoins de nos jeunes et de répondre aux défis des prochaines décennies, parce qu'ils sont notre avenir. C'est aussi cela, la République : accompagner celles et ceux qui feront la France de demain.

Une France innovante d'abord, parce que la crise nous a montré à quel point le soutien à la recherche est précieux et même vital, mais aussi à quel point notre santé, notre économie et notre société en dépendent. Cela faisait quinze années qu'aucun gouvernement n'avait eu l'audace de faire adopter une loi de programmation pour la recherche. Le Gouvernement a envoyé un signal fort avec 500 millions d'euros supplémentaires pour le budget 2022, mais aussi et surtout avec la loi de programmation de la recherche, qui prévoit le déploiement d'une enveloppe de 25 milliards d'euros au cours des dix prochaines années. Cet effort inédit est aussi l'occasion de valoriser nos enseignants-chercheurs, nos doctorants et l'ensemble des acteurs de la recherche et de l'innovation : c'est ainsi qu'une nouvelle augmentation de 1 000 euros, à compter de janvier 2022, de la prime de recherche et d'enseignement supérieur, a été votée.

La France de demain, c'est aussi une France consciente et à l'écoute, car la crise a confronté la jeunesse à des difficultés inédites dans leur ampleur, liées à la précarité et à l'isolement. Nous faisons face à ces difficultés, avec le gel des droits d'inscriptions, le gel des loyers en résidence étudiante jusqu'au 1er septembre 2022, qui a été rappelé tout à l'heure, ou encore l'augmentation de 1 % des bourses, qui est une mesure de justice sociale. Nous savons que la jeunesse est attachée à cette valeur, mais elle n'est pas la seule.

Ce sont ainsi 179 millions d'euros supplémentaires qui sont consacrés au financement de la vie étudiante dans ce projet de budget pour 2022 et qui ont vocation à assurer la continuité des mesures que je viens d'évoquer. Pour faire face à l'augmentation du nombre d'étudiants, nous aurons ouvert entre 2017 et 2022 83 000 nouvelles places dans nos universités, dont plusieurs milliers en master, afin de remédier aux difficultés d'accès au deuxième cycle que rencontrent certains licenciés.

Lieux d'apprentissage, de découverte, de formation et de recherche, nos universités sont également une enceinte de convivialité, d'échange, de partage. Au-delà de l'enseignement qu'elles dispensent, elles rythment la vie quotidienne des étudiants par le sport, la culture, l'accès au logement et à la restauration. D'où une autre de nos mesures phares : le repas à 1 euro, dispositif qui s'est appliqué à 16 millions de repas et dont le présent texte prévoit le maintien pour les boursiers, ainsi que pour les étudiants en situation de précarité. En effet, l'amélioration des conditions de vie des étudiants est non seulement le gage de leur réussite, mais aussi celui de leur insertion sociale et économique par la suite.

Ce n'est pas tout : la crise ayant fragilisé nombre d'entre eux sur le plan psychologique, nous avons su répondre immédiatement à cette urgence en permettant que tous ceux qui en ressentaient le besoin puissent consulter gratuitement un psychologue. Le dispositif Santé psy étudiant a donné lieu à 69 000 consultations : c'est aussi cela, prendre soin de la jeunesse. Enfin, afin de lutter contre la précarité menstruelle, nous avons progressivement installé dans les universités 1 500 distributeurs de protections périodiques, en vertu de la décision inédite de soutenir les étudiantes face à la nécessité, tous les mois, d'une dépense importante. Veiller à ce que les femmes étudient dans les meilleures conditions revient en effet à œuvrer en faveur de l'égalité.

Par ailleurs, nous avons choisi d'accélérer la transformation numérique des établissements universitaires, qui a donc fait l'objet d'un investissement de 160 millions d'euros, primordial compte tenu de l'époque dans laquelle nous vivons. Toutes ces mesures ont également fait l'objet de financements non négligeables dans le cadre du plan France relance, qui consacre 7,8 milliards à la recherche et à l'enseignement supérieur. L'objectif en est clair : faire de la jeunesse, de la formation, de la transmission, de la recherche et de l'innovation un vaste pilier de nos politiques publiques en vue de structurer le présent et de préparer l'avenir. Madame la ministre – chère Frédérique –, ce sont ainsi près de 700 000 euros que vous avez pu débloquer en septembre en vue de la création d'un service de santé universitaire sur le campus d'Avignon : je me permets de vous remercier encore une fois de votre investissement sans faille en faveur de ce dispositif, grâce auquel les étudiants bénéficieront d'offres de soins adaptées.

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