La réelle difficulté, c'est que les demandes d'admission ne sont pas synchrones : les étudiants qui ont été acceptés dans plusieurs masters ne se désistent pas et ce n'est qu'à la rentrée que l'on constate leur présence ou leur absence et que l'on est en mesure de répondre favorablement à ceux qui n'avaient rien obtenu.
La loi de 2016 portant adaptation du deuxième cycle de l'enseignement supérieur français au système licence-master-doctorat entérine le droit à poursuivre des études tout en affirmant la possibilité de sélectionner à l'entrée en master ; elle rappelle en outre que la poursuite d'études ne se fait pas forcément dans la continuité de l'obtention de la licence. Nous essayons de jongler avec tous ces principes et de comprendre la volonté du législateur de l'époque.
Après en avoir discuté avec les étudiants, nous avons proposé de mettre en place une plateforme sur le même principe que celle de Parcoursup, afin de donner une visibilité nationale sur les disponibilités. À l'heure actuelle, les étudiants sont obligés de s'adresser au recteur parce qu'ils ne savent pas où il y a des places.
Enfin, il y a effectivement le problème spécifique des masters de droit et de psychologie. La psychologie est une profession réglementée ; le goulot d'étranglement se situait auparavant entre la première et la deuxième année de master, sans que personne ne se préoccupe des étudiants qui ne pouvaient pas accéder en master 2. S'agissant du master de droit, étant donné que le concours d'avocat intervenait à la fin de l'année de maîtrise – c'est d'ailleurs toujours le cas – on laissait les étudiants de master 1 aller jusqu'au concours, puis on réduisait drastiquement leur nombre en master 2, sans se soucier non plus des étudiants qui étaient abandonnés en cours de cycle. Le système a été amélioré, des choses restent à faire et nous poursuivrons dans cette voie.