Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du vendredi 29 octobre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission recherche et enseignement supérieur (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Comme je l'ai dit tout à l'heure, je suis allée hier soutenir les soixante et un étudiants de Paris-Nanterre qui n'ont pu être inscrits à l'université. J'aimerais réaffirmer qu'étudier n'est pas un privilège réservé à quelques-uns mais un droit pour tous. J'ai connu personnellement, comme vous madame la ministre, un autre monde dans lequel, certes, les étudiants étaient moins nombreux mais où les places étaient ouvertes à tous, un monde dans lequel la sélection n'existait pas, comme c'est le cas actuellement à travers la plateforme Parcoursup.

Certes, vous avez ouvert un petit robinet et consenti quelques petites augmentations. Mais c'est un mince filet qui coule, rapporté à l'augmentation du nombre d'étudiants. Quel est ce monde où une plateforme trie, sélectionne et écarte ? En 2021, 22 092 lycéens ont quitté Parcoursup, découragés par ce système qui s'apparente à un parcours du combattant. Et quel est le résultat des courses ? C'est que les lycéens s'inscrivent n'importe où en première année, puis doivent se réorienter. Malgré la loi que vous appeliez d'orientation et de réussite des étudiants, nous sommes revenus au point de départ : les jeunes ne sont pas satisfaits de leur première année et ils doivent se réorienter, pas à la suite d'une expérience qu'ils auraient choisie, mais parce qu'ils ont été contraints d'aller là où ils sont allés.

Par cet amendement, nous souhaitons redonner le droit à chacun, en formation initiale ou continue, de s'inscrire dans la filière de son choix. Nous voulons ainsi sortir de la logique de Parcoursup.

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