Admettez toutefois que si la santé et le maintien du salaire sont des droits pour toutes et tous, il est curieux que l'alimentation, le besoin le plus vital de l'être humain, ne relève pas également du même principe d'universalité. Alors que le nombre de personnes qui ont besoin de l'aide alimentaire a atteint un niveau exceptionnel dans notre pays, particulièrement chez les étudiants, il est incroyable que la question ne vous traverse pas davantage l'esprit !
Vous dites que les enfants des députés n'ont pas besoin de bénéficier des repas à 1 euro, mais nous parlons de jeunes majeurs qui n'ont pas toujours les mêmes parcours de vie que leurs parents et qui vivent de manière autonome. Ils devraient donc pouvoir bénéficier d'un dispositif de portée universelle au même titre que les autres étudiants. Voilà ce que nous revendiquons.
Nous pensons que les bourses doivent être réévaluées et leurs critères redéfinis pour bénéficier à un plus grand nombre d'étudiants, notamment aux étudiants en situation de précarité qui n'y ont pas droit aujourd'hui.
Il existe en réalité une manière d'en finir avec les aides individualisées pour créer de l'universalité : c'est celle qui consiste à donner aux étudiants un revenu fixe. En effet, étudier, ce n'est pas un emploi mais c'est bien du travail. Tous les étudiants – et pas uniquement ceux qui touchent une bourse – doivent donc pouvoir bénéficier d'un revenu ; ce n'est qu'ainsi que nous pourrons sortir du système des repas à 1 euro.