Je suis ébahie car chaque année, nous revenons avec des arguments, des convictions, en portant la voix des associations de patients et des familles. Et chaque année, on nous répond de nous adresser au ministère de la santé. Et lorsque nous demandons au ministère de la santé comment faire avancer les traitements contre la maladie de Lyme, on nous renvoie vers le ministère de la recherche.
En 2007, quand j'ai été élue pour la première fois, j'ai été l'une des premières à parler de la maladie de Lyme dans cette enceinte. On comptait alors 30 000 nouveaux cas par an. En 2017, on atteignait 45 000, et l'on considère qu'en 2018, le nombre de nouveau cas était de 67 000. Durant ce mandat, le nombre de cas annuel a doublé. Jusqu'à quand cela durera-t-il ? Vous pouvez penser que ce n'est pas un problème de santé publique, mais le parcours de soins de ces familles est inacceptable.
Nous avons progressé sur la prévention, nous avons commencé à progresser sur le diagnostic. Il faut maintenant que l'on dédie des équipes, que les ministères de la recherche et celui de la santé collaborent, qu'on arrête de répondre : « ce n'est pas moi, c'est l'autre ! » Ce genre d'argument vaut dans les cours de récréation, pas parmi les malades atteints de la maladie de Lyme !