Il n'est pas question de se renvoyer la balle. Financer des cohortes pour la recherche clinique relève du ministère de la santé, dont c'est le domaine. La recherche fondamentale est faite, de nombreuses études sont financées. Tant que les résultats de ces recherches ne sont pas connus, nous ne pouvons pas savoir s'ils vont concerner la maladie de Lyme. L'important est de réaliser le recensement des études pour déterminer où injecter des financements.
Madame Trisse, vous dites qu'il vaut mieux consacrer 5 millions d'euros à une cohorte pour faire de la recherche clinique plutôt que de dédier 6,5 millions à de la recherche fondamentale, je pense pour ma part qu'il faut faire les deux. Il faut continuer à alimenter la recherche fondamentale, car on ne sait pas si les recherches qui se font à l'INRAE seront utiles un jour pour mieux comprendre le phénomène de parasitisme lié à la maladie de Lyme.
On pourrait penser qu'il n'y a pas d'intérêt à financer un institut spécialisé dans l'agronomie. Or c'est pourtant ce qui permet parfois de faire progresser la recherche sur des pathologies humaines.
Ce n'est donc pas du tout pour renvoyer la balle au ministère de la santé que j'ai émis un avis défavorable aux amendements, mais parce que la recherche fondamentale est très différente de la recherche clinique et qu'il est important que les deux puissent avancer ensemble.
Par ailleurs, puisque vous nous posez la question depuis plusieurs années, nous devons pouvoir vous rendre compte des recherches en cours. C'est la raison pour laquelle l'INSERM a procédé à ce recensement.