Le GANIL, ou Grand accélérateur national d'ions lourds, situé à Caen, est une très grande infrastructure de recherche spécialisée dans la physique nucléaire, la physique des particules et l'astrophysique. Après dix ans de travail, un nouvel accélérateur de particules, SPIRAL2 – deuxième expérience du Système de production d'ions radioactifs en ligne –, premier équipement de cette taille, construit par les équipes du CEA et du CNRS, a démarré en 2019, complétant l'équipement historique. En 2011, lorsque SPIRAL2 a été acté, les équipes du GANIL comptaient 255 personnes et les études prévoyaient qu'au moment de son déploiement, dix ans plus tard, il faudrait trente ETP supplémentaires. Aujourd'hui, dix ans plus tard, ils ne sont pas trente de plus, mais dix de moins, ce qui réduit totalement l'ambition scientifique initiale, les applications industrielles et le temps d'accélérateur mis à la disposition des utilisateurs.
Surtout, cela crée de très grandes difficultés au sein d'un personnel très engagé et très dévoué, qui n'a pas eu, dans son histoire, l'habitude de faire grève, mais qui y a été conduit en juin dernier, pour un mouvement très suivi. Voilà dix jours, un protocole de fin de conflit a été signé par l'intersyndicale, qui prévoit notamment la présentation d'un plan pluriannuel d'embauche au début de l'année 2022. Avec ces amendements, madame la ministre, je voudrais vous demander la plus grande attention et la plus grande vigilance pour que les engagements du CEA et du CNRS envers le GANIL soient bien respectés au début de l'année prochaine.