Encore faut-il que les moyens affectés à cette trajectoire soient réellement au rendez-vous, c'est le plus important. L'Europe est présente, puisque nous avons tenu les murs pendant toute une période pour faire respecter les engagements de l'accord de Paris. Des avancées ont eu lieu lors du G20 : pour la première fois, l'Inde a annoncé sa volonté de neutralité carbone en 2070, mais aussi une nouvelle contribution déterminée au niveau national. D'autres pays l'ont fait, le Brésil, que nous n'attendions pas, est au moins dans une posture d'affichage. Il faut poursuivre la pression dans cette direction.
Le deuxième objectif est de faire en sorte que le soutien financier de 100 milliards de dollars par an, décidé depuis la conférence de Copenhague et rappelé à Paris, soit effectif. Sur ce point, la décision des États-Unis de quadrupler leur offre, celle de l'Italie de tripler son financement pour le climat, le fait que la France ait décidé de le porter de 6 à 7 milliards et que l'Union européenne fournisse 25 des 100 milliards sont autant d'aspects positifs, mais le compte n'y est pas encore.
Le troisième objectif, dont on parle moins, est la finalisation des règles d'application sur les marchés carbone. C'est un sujet très technique, mais aussi très politique. Voici les trois critères sur lesquels nous jugerons du succès de cette COP26.