Je vous donne quelques chiffres intéressants pour se faire une idée. Le numerus clausus, machine à empêcher les jeunes à apprendre la médecine en France, a été instauré en 1972 pour faire face à ce qui était appelé la pléthore médicale. C'était le début de la maîtrise médicalisée : l'État, voulant maîtriser les dépenses de santé, a considéré que s'il y avait moins de médecins, il y aurait moins de consultations, et que cela coûterait donc moins cher. C'était il y a cinquante ans. Le nombre de jeunes médecins en formation en France était alors limité à 8 600. Ce nombre est tombé par la suite : lorsque j'ai passé le concours, il était fixé à 3 500. Vous imaginez ce que cela signifie à l'échelle du pays.
Il y a eu une prise de conscience au début des années 2000. Je donne quelques chiffres pour que chacun soit renvoyé à son propre bilan.