Intervention de Laurent Saint-Martin

Séance en hémicycle du mardi 2 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Plan de relance ; plan d'urgence face à la crise sanitaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, rapporteur spécial :

avec 100 milliards d'euros, le taux de chômage est au plus bas – c'est historique – et les investissements dans nos entreprises sont plus hauts que jamais. C'est évidemment une nouvelle formidable pour l'ensemble de notre pays, des entreprises et pour l'emploi.

C'est aussi une mission essentielle s'agissant de la forme : avec Éric Woerth, nous avons fait le choix d'être les rapporteurs spéciaux d'une mission dont les crédits sont essentiellement concentrés à la direction du budget, avec trois responsables de programmes. Cela permet une agilité de redéploiement, plus d'efficacité et, finalement, une consommation plus rapide et plus efficace. Là aussi, nous pouvons collectivement être satisfaits de cette forme de pilotage des finances publiques pour la mission exceptionnelle qui est celle du plan de relance.

Enfin, elle est essentielle au titre de l'évaluation : que ce soit par nos travaux de rapporteurs spéciaux, mais également grâce au comité de Bruno Parent, puis à celui présidé par Benoît Cœuré, il y a eu un véritable suivi non seulement de la consommation des crédits, mais aussi de l'efficacité des politiques publiques qui ont pu être améliorées grâce aux crédits du plan de relance.

Pour résumer, la mission "Plan de relance" , a tenu sa promesse tant par ses résultats – on les voit déjà – que par son rythme de consommation. À ce jour, le taux de consommation des autorisations d'engagement est de 56 %, celui des crédits de paiement de 44 %, et l'objectif de 70 % à la fin de l'année est tout à fait atteignable – nous aurons l'occasion d'en reparler lors de l'examen du projet de loi de finances rectificative.

Par ailleurs – et c'est un vrai sujet de satisfaction – les redéploiements ont fonctionné. Lors de la création de cette mission, nous avions prévu que, dans le cas où certains dispositifs atteindraient mieux leur cible, les crédits devaient être rapidement redéployés en leur faveur. Cela a marché. Ainsi, puisque le recours à MaPrimeRénov' a été important – c'est heureux, car c'est bon pour le secteur du bâtiment, pour le pouvoir d'achat et pour la planète –, il fallait en augmenter les crédits. Or nous avons su le faire rapidement, au détriment d'autres programmes qui n'ont pas su trouver leur cible aussi vite. Toutefois, ni l'enveloppe globale ni la structure d'ensemble du plan n'ont été modifiées. La promesse que nous avions faite lors de l'autorisation parlementaire a donc bien été respectée.

Le plan, d'un montant de 100 milliards d'euros, est massif ; sa durée, de vingt-quatre mois, est resserrée ; son fonctionnement est transparent – M. Woerth et moi en sommes les garants. Il permet en outre de rester agile et son évaluation est prévue. Bref, il est en tous points conforme aux engagements que nous avions pris.

Force est de constater que oui, il contribue aux résultats probants enregistrés par l'économie française. Qui pourrait prétendre que les niveaux sans précédent de la croissance, de la baisse du chômage – y compris et surtout pour les jeunes, question d'actualité aujourd'hui – ne doivent rien au plan France relance ? Même si ces résultats sont avant tout la conséquence de l'engagement, du travail et de la résilience de nos concitoyens, il est incontestable que les boosters de croissance que constituent les crédits de paiement de la mission "Plan de relance " ont permis de créer un climat de confiance, d'investissement et d'embauche dans notre pays. C'est exemplaire ; c'est manifeste.

Il faut maintenant nous tourner vers le moyen et le long terme, c'est-à-dire les investissements d'avenir pour le plan France 2030, dont nous aurons l'occasion de discuter lundi, lors de l'examen de la mission "Investissements d'avenir" .

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.