Oui, bien sûr ! J'interpelle le ministre délégué, depuis les travées, publiquement – beaucoup de collègues font de même –, sans prononcer un seul mot qui s'apparente à une injure ou à un propos inconvenant : je lui demande de ne pas répéter le dossier de presse où figure l'information selon laquelle 35 milliards d'euros de crédits seraient consacrés à l'écologie ; j'essaie – comme l'a demandé mon collègue Ratenon – d'en connaître le détail, que nous ignorons. M. le ministre délégué me répond en qualifiant mes propos de « crasses ».
Récemment, Mme Mathilde Panot a été interrompue par la présidence de séance, alors qu'elle s'exprimait à la tribune, parce qu'elle avait usé de ce même terme. Pourtant, monsieur le président, vous ne dites rien au ministre délégué qui s'adresse à un parlementaire – à la représentation nationale – de manière aussi incorrecte : il y a deux poids et deux mesures !