Il faudrait reprendre l'historique. Dès lors que la logique du service public cède le pas à une logique mercantile, c'est toujours la ruralité qui trinque. Dans le département de l'Aisne, quelques villes comme Laon, Saint-Quentin ou Soissons ont bénéficié de l'action des opérateurs, parce que ceux-ci prévoyaient un retour sur investissement ; mais ailleurs, ce sont les habitants qui ont mis la main à la poche pour avoir la fibre optique, à raison de 3 millions d'euros en moyenne par intercommunalité.
Or, au-delà du seul investissement de départ, il y a la question de la maintenance. Il semble donc nécessaire d'abonder le FANT, faute de quoi, ce seront encore les mêmes, je le répète, qui trinqueront, à savoir les ruraux, parce que les opérateurs n'espèrent pas de retour sur investissement dans nos territoires.