Nous avons encore le droit d'affirmer ce que nous voulons. Le débat prend une drôle de tournure. Le ministre délégué nous accuse d'« impolitesse crasse » ; quant à vous, monsieur le rapporteur spécial, si vous restez poli et aimable, il faut tout de même vous rappeler que vous devez nous reconnaître le droit de dire ce que nous pensons.
Vous savez que le chiffre de 1 million de pauvres supplémentaires a été établi par le Secours populaire et qu'une étude du Secours catholique a montré que 8 millions de Français ont actuellement besoin de l'aide alimentaire.
Je vous ai souvent rappelé que, dans les chiffres que vous avez mis en avant pour vos statistiques, vous vous parlez en pourcentage par rapport au gain, au lieu d'évaluer l'évolution du niveau de vie en valeur absolue, pour chaque décile, et surtout, vous vous contentez de valeurs nominales sans prendre en compte le pouvoir d'achat. Or quand on le fait, on constate que la situation est beaucoup plus catastrophique que vous le dites, notamment pour les jeunes.