Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du mardi 2 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission plan de relance (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Je voudrais parler de ce que le Gouvernement a annoncé et de ce qu'il fait ensuite réellement. Il y a quelques semaines, le Président Emmanuel Macron a promis un revenu d'engagement qui devrait bénéficier à plus d'1 million de jeunes. Aujourd'hui, on nous propose ce contrat d'engagement jeune qui va bénéficier au maximum à 400 000 jeunes, car on ne retient que les jeunes qui n'ont ni formation ni emploi, alors même qu'un tiers des jeunes, c'est-à-dire 1,5 million de personnes en 2019, sont sans emploi dans notre pays.

En plus, il se trouve que ce contrat d'engagement jeune que vous vantez, monsieur le rapporteur spécial, recycle en réalité des dispositifs existants qu'il va remplacer – et qui engageaient des montants comparables –, notamment la garantie jeunes.

Vous dites que vous incitez à l'emploi, mais c'est nous qui proposons une politique réellement favorable l'emploi. Nous voulons créer 300 000 emplois jeunes et faire en sorte que les emplois soient mieux rémunérés en commençant par augmenter le SMIC. Nous sommes également favorables à des allocations d'études. Mais nous ne sommes pas pour laisser des gens, dans ce pays, en dessous du seuil de pauvreté.

C'est pourquoi nous proposons le RSA jeune, qui s'adresse à tous ceux qui, de plus en plus nombreux, vont vers les banques alimentaires. En effet, certains ne mangent plus à leur faim tous les jours dans notre pays, et comptent sur des associations pour faire le boulot que devrait faire l'État.

Nous renouvelons donc notre proposition d'instituer un RSA jeune, car il nous semble nécessaire de mettre en place un tel bouclier social, au lieu de celui avec lequel vous protégez le capital.

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