Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité français, RTE, a présenté son rapport « Futurs énergétiques 2050 », qui étudie six grands scénarios permettant d'atteindre la neutralité carbone en 2050 tout en garantissant la sécurité d'approvisionnement de notre pays. Quel que soit le scénario choisi, une progression substantielle des énergies renouvelables est requise – éolien terrestre, création d'un grand parc éolien en mer, énergie solaire.
Parallèlement, l'annonce, il y a quelques semaines, par le Président de la République du lancement d'un plan Hydrogène vert devrait accélérer le développement des énergies renouvelables. Notre pays se doit d'avoir de très grandes ambitions dans l'hydrogène vert, produit avec de l'électricité décarbonée. Nous devons donner naissance à une véritable filière économique de l'hydrogène vert. Celui-ci est produit par électrolyse avec de l'électricité décarbonée ; son utilisation dans le transport, la chaleur et l'industrie lourde réduit considérablement les émissions de gaz à effet de serre. L'hydrogène est aussi, en l'état actuel de la technologie, le seul carburant que l'on puisse substituer aux énergies fossiles.
Toutefois, nous nous étonnons de la lenteur avec laquelle sont mis en œuvre les investissements dans l'hydrogène vert du plan de relance. Ainsi, à peine 410 millions d'euros en CP devraient être décaissés en 2022, alors que l'enveloppe d'AE s'élevait initialement à 2 milliards d'euros. Pourquoi cette lenteur ? Le volet consacré à l'hydrogène du nouveau plan France 2030 présenté par Président de la République accélérera-t-il le mouvement ?
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à financer une dotation exceptionnelle à la filière de l'hydrogène vert pour ne pas répéter l'erreur, commise dans le passé, d'un manque d'investissements dans les énergies renouvelables