Nous sommes revenus à plusieurs reprises dans l'hémicycle sur la lourde amende de 86,3 millions d'euros que la collectivité de Corse doit verser à la société Corsica Ferries. Cette somme représente 40 % des crédits budgétaires disponibles après imputation des dépenses obligatoires. Si M. le ministre se voyait privé de 40 % de sa marge de manœuvre, j'imagine qu'il serait gêné.
Il n'est pas abusif de demander un soutien à l'État, dans la mesure où la continuité territoriale a été inventée par lui pour soutenir les chantiers navals, qui étaient en difficulté, et le port de Marseille. Il a transformé la Corse en zone de consommation passive, puisque c'était le seul territoire au monde à subventionner systématiquement les importations. Enfin, l'État avait aussi l'obligation du contrôle de gestion, qu'il a manifestement mal exercée.
Nous proposons donc d'apporter un soutien temporaire et exceptionnel à la collectivité de Corse.