À travers cet amendement, je souhaite appeler l'attention du Gouvernement sur la nécessité de renforcer les moyens consacrés à l'enseignement agricole en France. La formation des futurs exploitants agricoles représente un enjeu économique et sociétal majeur : dès lors que près de la moitié des agriculteurs seront partis à la retraite dans dix ans, la question de la transmission des exploitations se pose.
Je me permets d'aborder la situation spécifique du lycée Jules Rieffel à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, pour défendre l'ouverture d'un bac professionnel Conduite et gestion d'une exploitation agricole (CGEA). Ce diplôme est adapté aux petites entreprises comme aux grandes. Malgré une forte mobilisation de l'ensemble des acteurs concernés – organisations syndicales, parents d'élèves, chambre d'agriculture, conseil régional – en faveur de la création de ce bac professionnel public, la situation est bloquée depuis 2017, faute de moyens budgétaires. Cela crée une grande frustration, notamment chez l'équipe pédagogique porteuse du projet – dont je salue d'ailleurs le travail et l'engagement.