Par cet amendement, nous souhaitons conditionner les aides de la mission "Plan de relance" à l'absence de versement de dividendes ou de licenciements non justifiés pendant la crise. En effet, comme l'a révélé l'Observatoire des multinationales, les entreprises du CAC40 ont versé 51 milliards d'euros de dividendes en 2021 et, dans le même temps, annoncé 62 500 suppressions d'emploi, dont 30 000 en France ! Les actionnaires vont ainsi recevoir 815 000 euros par emploi supprimé. Pourtant, 100 % des entreprises du CAC40 ont bénéficié d'aides de l'État, et sans aucune contrepartie : 75 % des entreprises faisant partie de l'indice ont fait appel au dispositif du chômage partiel, alors que sept des dix plus gros bénéficiaires des prêts garantis par l'État suppriment des emplois, dont Renault et Air France. Pas étonnant : le CAC40 a dépensé au moins 20 millions d'euros en lobbying à Paris en 2020, dont plus d'un tiers pour obtenir des aides publiques. Cela a assez duré !