Je me permets tout de même de revenir à la charge parce que la question posée est celle de la nature de la relance. Il ne s'agit pas seulement de relancer pour relancer, mais de savoir quel type de relance nous voulons et donc quel est son contenu. Conditionner les aides permet d'agir sur ce point et d'obtenir le résultat recherché.
En l'occurrence, en contrepartie des aides versées, les entreprises publieraient un bilan carbone renforcé et standardisé, une stratégie climat articulée autour d'une trajectoire contraignante de baisse des émissions de gaz à effet de serre dès l'année 2021 et à horizon 2030 – en pleine COP26, il y a nécessairement des mesures à prendre en ce sens –, et un plan d'investissement permettant de conduire cette stratégie en tenant compte de ses effets sur l'emploi. Voilà qui permettrait d'accompagner véritablement la transition écologique, ce virage que notre pays doit prendre, grâce à un mécanisme de conditionnalité supérieur à celui d'aujourd'hui. C'est plus que nécessaire.