Vous nous dites qu'il ne faut pas trop compliquer les choses en posant des règles, alors que nous sommes en train de parler d'argent public, je le rappelle, et que nous avons une certaine expérience de ce qui s'est passé avec le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et – France Stratégie l'a rappelé encore récemment – avec l'ISF et la flat tax, où le million d'emplois qui devaient être créés n'existent finalement pas tandis que ces mesures coûtent très cher. La suppression de l'ISF et l'instauration de la flat tax n'ont eu aucun effet sur l'investissement, la création d'emplois, les salaires. À un moment, il va falloir arrêter ces méthodes qui aboutissent toujours à l'échec. Quand il s'agit de réguler, on entend le même discours à différentes époques : le droit du travail serait trop compliqué.
Oui, nous pensons qu'il faut prévoir des conditionnalités écologiques, d'autant plus qu'un rapport d'Oxfam montre que l'empreinte carbone des entreprises du CAC40 s'élève en moyenne à 4,1 tonnes de CO
Je crois qu'il faut avoir un débat démocratique sur les conditions qui doivent être acceptées pour recevoir cet argent. Il me paraît démocratiquement sain de mettre en place des conditionnalités et de ne pas laisser le marché décider.