Nous sommes en effet ici pour poser des règles, alors posons-les. Posons des règles qui permettent à l'argent public, qui a beaucoup servi aux entreprises du CAC40, non de conforter une relance du monde d'avant, comme vous êtes en train de le prévoir, mais d'entamer la nécessaire bifurcation écologique et solidaire. Celle-ci serait également pourvoyeuse d'emplois, mais des emplois porteurs de solidarité et de partage des richesses.
Nous sommes en pleine COP26, où le constat est fait que la part des entreprises dans le dérèglement climatique n'est pas égale à leur part dans l'adaptation à ce dérèglement. Il s'agit de poser des règles contraignantes pour que ces entreprises participent à l'adaptation de notre société à une situation que même le Président de la République française est obligé de reconnaître comme extrêmement grave. C'est notre responsabilité d'établir ces règles parce que nous sommes très loin du compte. Si vous relancez le monde d'avant, nous allons droit dans le mur – et cela vaut également pour les entreprises. La marche à la concurrence sans fin est impossible dans un monde où les ressources sont finies. Voilà pourquoi il faut voter ces amendements.