Ce n'est pas un rendez-vous anodin que nous avons cet après-midi. Je rappelle que la pandémie, ce sont 120 000 morts en France, 5 millions de morts et 250 millions de personnes infectées dans le monde ; c'est la cinquième pandémie la plus mortelle de tous les temps. Philippe Gosselin a reconnu lui-même la recrudescence de la maladie en France : le taux d'incidence augmente dans quarante départements.
La seule question que nous devons nous poser est donc la suivante : ne sommes-nous pas ici pour protéger les Français ? Pour cela, nous disposons d'outils qui ont prouvé leur efficacité, puisque l'Organisation de coopération et de développement économiques a classé la France à la septième position parmi les pays qui s'en sortent le mieux. Monsieur le ministre, vous avez rappelé la flambée en Allemagne, les 1 000 morts hier aux États-Unis, les 1 100 morts en Russie et les 800 morts en Australie.
Le Parlement est-il capable de protéger les Français ? Je parle bien du Parlement, Sénat et Assemblée, et je regrette à cet égard que la commission mixte paritaire ne soit pas parvenue à un accord – d'autant plus que la dernière fois, les deux chambres avaient fait un pas l'une vers l'autre ; beaucoup annonçaient qu'on n'y arriverait pas, et pourtant ! Le groupe Dem avait d'ailleurs été de ceux qui demandaient, au nom du contrôle parlementaire, que l'état d'urgence prenne fin le 15 novembre. Or, au moment précis où nous sortons de l'état d'urgence pour passer en vigilance sanitaire, voilà que l'on nous explique que l'état de droit n'est pas respecté ! C'est pourtant bien le contraire !
J'entends l'argument relatif au 31 juillet. J'ai interrogé Olivier Véran à plusieurs reprises ; il a confirmé qu'il y aurait bien un débat dans cette maison le 15 février.