Si je reprends votre rhétorique, monsieur le ministre, vous n'avez pas peur du contrôle du Parlement, puisque vous êtes venu devant lui onze fois depuis le début de la crise. Or, si vous vous en étiez tenu au délai prévu par le texte que nous examinons, qui est de huit mois, vous ne seriez venu que trois fois. Voilà la raison qui nous conduit à proposer la date du 28 février : il s'agit de poursuivre au rythme précédent la discussion entre le Parlement et le Gouvernement.
Ensuite, en ce qui concerne le passe sanitaire, nous voulons seulement vous aider à retrouver le sens des mesures prises il y a quelques mois. Vous vouliez alors, avec ce passe, un peu forcer la main des gens pour qu'ils se fassent vacciner. Dont acte et dès lors votons cette série d'amendements aux termes desquels lorsque 80 % des habitants, dans un département donné, sont vaccinés, il n'y a plus lieu de recourir au passe sanitaire – c'est là aussi faire preuve de bon sens : quand une mesure a produit ses effets, elle devient caduque.
Voilà deux arguments supplémentaires en faveur du rétablissement de cet article.