Intervention de Corinne De Bilbao

Réunion du jeudi 14 décembre 2017 à 9h30
Commission d'enquête chargée d'examiner les décisions de l'État en matière de politique industrielle, au regard des fusions d'entreprises intervenues récemment, notamment dans les cas d'alstom, d'alcatel et de stx, ainsi que les moyens susceptibles de protéger nos fleurons industriels nationaux dans un contexte commercial mondialisé

Corinne De Bilbao, présidente de General Electric France :

J'en venais justement à la Digital Foundry, notre centre de software européen. Je me permettrai aussi de rappeler les investissements qui faisaient partie des accords et de nos engagements vis-à-vis de l'État.

La Fonderie digitale a été inaugurée en juin 2016, comme nous nous y étions engagés. Employant plus d'une centaine de personnes, ce centre d'excellence européen en matière de logiciel a vocation à mettre en valeur l'internet industriel. Nous innovons de manière ouverte, et nous collaborons avec des clients comme EDF, Engie, des start-ups, mais aussi des acteurs publics. C'est là une formidable opportunité de développement pour combler le retard français dans ce domaine.

Nous avons également investi massivement dans la recherche et développement – ce qui répond à la question sur les engagements pris. Depuis deux ans, nous avons investi 500 millions d'euros, dont 230 millions dans les anciennes entités Alstom. Nous avons par exemple investi 47 millions d'euros dans la co-entreprise nucléaire, notamment sur la turbine Arabelle, mais aussi 30 millions pour améliorer le design et la fiabilité de nos turbines éoliennes en mer, sans oublier 100 millions d'euros investis ces dernières années dans les activités réseaux, en particulier dans le stockage de l'énergie et les lignes grande distance haute tension.

Parallèlement, nous investissons plus de 100 millions par an en recherche et développement dans la division Santé. En 2016, nous avons pu mettre sur le marché un nouveau mammographe appelé Pristina, développé en collaboration avec l'institut Gustave-Roussy.

Enfin, depuis deux ans, nous avons investi 245 millions d'euros dans l'outil de production dont 75 millions d'euros dans des ex-entités Alstom. Nous avons ainsi dépensé 20 millions d'euros pour mettre à niveau l'usine de Saint-Nazaire et 10 millions d'euros pour réhabiliter le site de Villeurbanne. Pour Belfort, les années 2016 et 2017 ont été des années record. Nous avons investi 6100 millions d'euros au cours des quatre dernières années pour produire la turbine 9HA que j'évoquais tout à l'heure.

Nous sommes aussi engagés auprès des fournisseurs français : depuis le début de l'année 2015, les commandes que nous leur avons passées s'élèvent à 5,3 milliards d'euros. Dans le domaine nucléaire, nous avons multiplié par quatre les commandes à nos fournisseurs français.

Notre investissement en France est donc incontestable et se mesure sur le temps long – c'était le sens de mon message –, dans des secteurs qui se transforment et qui nous obligent à nous adapter en permanence. Je veux devant vous insister sur ce qui fait la force d'un acteur industriel de confiance aujourd'hui : c'est investir à long terme, développer des compétences, soutenir le développement des territoires, innover en permanence en relation avec l'écosystème, exporter pour que nos entités deviennent des champions à l'international.

C'est dans cet esprit que GE continue de développer ses activités en France. M. Jérôme Pécresse va vous exposer l'importance stratégique pour GE de la reprise des actifs d'Alstom, mais aussi notre stratégie et notre vision du futur.

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