Je crois avoir abordé la question de la recherche et développement dans mon propos introductif, en évoquant les 500 millions d'investissement, dont 230 millions consacrés aux ex-entités Alstom, essentiellement dans la filière nucléaire, que ce soit pour la turbine Arabelle ou dans le cadre d'une collaboration avec le CEA, et la filière offshore. L'autre secteur d'activité dans lequel nous investissons beaucoup en recherche et développement est celui de la santé. Certes, ce n'est pas forcément l'objet de votre commission d'enquête, mais nous investissons 100 millions d'euros par an sur le site de Buc pour développer un mammographe qui est vendu dans le monde entier.
Nous avons également beaucoup investi dans l'outil industriel : comme nous nous y étions engagés, nous avons renforcé – dans un marché pourtant difficile, car en baisse depuis quelques années – le poids relatif du site de Belfort, centre d'excellence pour la production des turbines à gaz 50 Hz, qui sont les plus vendues dans le monde. En effet, ce site, qui produisait, en 2014, lors des discussions, 40 % de notre production totale de turbines 50 Hz, en produit aujourd'hui 60 %. Belfort a beaucoup bénéficié de nos investissements industriels : pour produire la dernière turbine, la plus puissante – la 9HA –, nous avons investi 100 millions au cours des quatre dernières années, en particulier dans des bancs de test. Nous avons également beaucoup travaillé au rapatriement d'activités, notamment les activités charbon, qui sont en difficulté. Nous avons ainsi rapatrié des rotors de Chine et des générateurs d'Autriche afin de maintenir l'activité de la partie vapeur de l'usine de Belfort.