Je profite de cet article pour relever une des situations ubuesques issues des lois que nous votons, et déjà évoquée par notre collègue Philippe Gosselin dans son amendement n° 60 . Sans trop entrer dans les détails, je vais en donner un exemple précis.
Si j'entends votre volonté d'inciter à la vaccination et d'instaurer l'obligation vaccinale pour certains corps professionnels, je ne comprends pas – j'imagine qu'il en sera de même pour vous, madame la ministre déléguée – qu'on empêche une chirurgienne d'exercer son métier alors que le manque de médecins est criant : je veux parler d'une spécialiste de la chirurgie plastique des enfants, qui est la seule à pratiquer cette spécialité dans l'île de La Réunion.
Elle ne peut pas se faire vacciner pour l'instant, parce qu'elle souffre d'une maladie inflammatoire et qu'elle a subi plusieurs interventions chirurgicales cette année. Elle est cependant prête à effectuer, à ses frais, autant de tests PCR que nécessaire pour continuer à suivre ses 300 patients. Huit interventions pour des fentes labio-palatines sont prévues sur des bébés de moins d'un an. Alors qu'il serait possible de trouver des solutions, la seule qui ait été retenue consiste à transférer les enfants concernés et leurs parents dans des hôpitaux de l'Hexagone, où ils seront éloignés de leur famille proche alors qu'ils ont besoin de soutien et qu'ils disposent de peu de moyens financiers.