Par cet amendement d'appel, nous demandons l'arrêt de la baisse des moyens accordés à Pôle emploi.
Alors que le Gouvernement lui-même reconnaît une « montée en charge » de Pôle emploi, sous l'effet des différents plans – formation, chômage de longue durée… – et du grand nombre d'inscrits, il continue d'en raboter les moyens : la subvention de l'État diminue de 86 millions d'euros, les crédits complémentaires du plan de relance diminuent de 75 millions d'euros et la contribution versée par l'UNEDIC d'environ 300 millions d'euros à cause de la crise, soit près de 461 millions d'euros en moins pour Pôle emploi.
Conjointement, la presse explique que le Gouvernement se laisse la possibilité de recourir au privé pour assurer les miettes restantes du dispositif de contrat d'engagement jeune. Nous défendons un service public de l'emploi ayant les moyens d'effectuer correctement ses missions et dénonçons cette scandaleuse mise en concurrence avec le privé.
Pour des raisons de recevabilité financière au titre de l'article 40 de la Constitution, cet amendement abonde de 50 millions d'euros les autorisations d'engagement et les crédits de paiement de l'action 01 Amélioration de l'efficacité du service public de l'emploi du programme 102 Accès et retour à l'emploi, en diminuant d'autant les crédits de l'action 04 Plan d'investissement des compétences du programme 103 Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi.