Permettez-moi d'abord, monsieur le président, madame la rapporteure spéciale, de dire quelques mots sur le microcrédit. Le microcrédit accompagné constitue un outil de politique publique d'insertion professionnelle et de lutte contre l'exclusion financière. Il s'adresse à des personnes non éligibles au crédit bancaire classique et vise à les aider à mener à bien des projets d'insertion économique ou sociale, mais aussi à lutter contre les risques afférents à la fragilité financière et le surendettement. Pour nos concitoyens précarisés, c'est donc un instrument particulièrement intéressant durant cette période de sortie de crise.
Compte tenu de la pertinence de ce mécanisme et de l'effet levier qu'est susceptible d'avoir la souscription d'un microcrédit accompagné dans le parcours d'insertion des bénéficiaires, qui peut permettre à certains de nos concitoyens de retrouver de la confiance et de profiter de cette période de croissance, il serait souhaitable de changer d'échelle dans la diffusion du dispositif. Alors qu'aujourd'hui le montant des encours de microcrédit est de 87 millions d'euros, l'objectif serait de le porter entre 100 et 120 millions d'euros. Pour l'atteindre, il suffirait d'abonder le fonds de garantie de 1 million d'euros supplémentaire. C'est l'objet cet amendement.
J'ajoute, eu égard aux discussions que nous avons eues ce matin à propos du contrat d'engagement, qu'il semblerait utile de compléter le dispositif en permettant aux jeunes en difficulté d'accéder au crédit, en vue par exemple de leur permettre d'acheter la voiture qui leur manque pour se rendre sur leur lieu de travail.