Le développement des compétences des actifs est l'une de nos priorités. France compétences, rappelons-le, a pour mission d'assurer le financement, la régulation, le contrôle et l'évaluation du système de la formation professionnelle et de l'apprentissage. Cependant, le projet de budget ne prévoit pas de financement de l'État à l'opérateur France compétences en 2022. Or le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales conclut qu'il manque à France compétences 4,9 milliards d'euros sur la période 2020-2023 pour financer l'apprentissage, le compte personnel de formation et le PIC, le plan d'investissement dans les compétences. La Caisse des dépôts et consignations et France compétences ont d'ailleurs sonné l'alarme quant à la soutenabilité du dispositif du compte personnel de formation au vu de sa croissance exponentielle. Son succès est en effet indiscutable : 38,8 millions de salariés, secteurs privé et public confondus, sont titulaires d'un CPF alimenté, et 2,65 millions de dossiers ont été acceptés pour une dépense de 3,41 milliards d'euros.
Ainsi, cet amendement appelle votre attention, madame la ministre, sur l'urgente nécessité d'octroyer des moyens supplémentaires à France compétences. Selon le budget prévisionnel pour 2021 de l'agence, les dépenses liées au compte personnel de formation jouent dans le creusement de son déficit – 857 millions d'euros. Ce sont plus encore les dépenses liées à l'apprentissage qui y contribuent pour un montant avoisinant 1 milliard d'euros.