…mais que se passe-t-il dans la vie réelle ? Antoine Dulin, à qui le Gouvernement avait confié un rapport sur la garantie jeunes, déclare : « Au premier semestre, il était question d'atteindre 1,5 million de jeunes ni scolarisés, ni en emploi, ni en formation, ainsi que les travailleurs précaires de moins de 26 ans. Il ne reste plus que 400 000 personnes. C'est un objectif qui était déjà là, puisque le Gouvernement avait affiché, pour l'exercice 2021, 200 000 bénéficiaires de la garantie jeunes et un peu plus de 200 000 accompagnements intensifs assurés par Pôle emploi. Il y a là une forme de renoncement. »
De même, Christophe Robert de la Fondation Abbé-Pierre, regrette « une ambition extrêmement limitée ». Et il déplore que la validité du dispositif soit limitée dans le temps.
« Ça n'a pas de sens » dit M. Devys, du collectif Alerte, « parce que les plus éloignés du monde du travail ont souvent besoin de plus d'un an pour se remettre en selle ». Le dispositif est d'ailleurs assez formaté, selon M. Brice de la Fédération des acteurs de la solidarité. « J'ai peur que l'on se complique la vie et que l'on complique la vie aux jeunes. » Il y a un risque que certains bénéficiaires potentiels « passent à côté ».
Quant à la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), elle dit la même chose : c'est une annonce à destination de la jeunesse très loin des ambitions premières annoncées en juillet dernier, une promesse manquée de plus.
Voilà ce qui se passe dehors, dans la vie réelle, madame la ministre !
Quand je vais sur le site de la garantie jeunes, je constate que quand on fait un service civique, on ne peut pas en bénéficier, ni quand on a un emploi,…