Madame la rapporteure spéciale, vous parlez de fierté. Je pense qu'il n'y a pas matière à être fier car proposer un tel dispositif, c'est reconnaître l'échec de notre pays face à une certaine jeunesse.
Vous dites aussi qu'il faut aller vérifier auprès des missions locales. Cela témoigne d'une vision verticale du pouvoir : pourquoi vouloir vérifier, cela ne me paraît pas pertinent. Mieux vaut les aider et faire remonter leurs difficultés. Je tiens d'ailleurs à saluer le travail formidable qu'elles effectuent sur nos territoires. Sans elles, nous serions confrontés à de grandes difficultés.
Sur le fond, il me semble en effet nécessaire, madame la ministre, que vous nous précisiez si ce dispositif est une sorte de garantie jeunes + ou s'il vient se substituer à cette garantie. Par ailleurs, pourquoi 500 000 personnes ? Pourquoi pas 600 000 ou 700 000 ?
Enfin, nous aimerions savoir comment se fera l'équilibre entre les droits et les devoirs. Comme plusieurs collègues l'ont souligné, toutes les entreprises cherchent de la main-d'œuvre. Les jeunes qui se verront proposer des emplois seront-ils dans l'obligation de les accepter ? Que recouvre la notion d'engagement ?