Rien ne va plus, madame la rapporteure spéciale ! Si j'ai effectivement avancé un mauvais chiffre, j'aurai évidemment à cœur de corriger cette erreur. Mes conseillers ne manqueront pas, aiguillonnés par mon regard sévère – je plaisante, bien entendu –, d'effectuer les vérifications qui s'imposent dans les meilleurs délais.
Avis défavorable à votre amendement, madame Ménard. Vous proposez de réduire les crédits du programme 183 alloués à l'aide médicale de l'État et de redéfinir les priorités budgétaires. Encore une fois, je rappelle l'attachement du Gouvernement à l'AME. Vous soulignez que la France fait partie des pays les plus généreux dans ce domaine. Je ne crois pas que ce soit un défaut : il me semble plutôt que la générosité est une vertu, surtout quand elle est utile et efficace.
Je ne doute pas que j'aurai l'occasion de m'exprimer à plusieurs reprises sur cette question, qui – c'est bien normal – est un véritable marronnier des discussions budgétaires. Ici, on nous dit que nous n'en faisons pas assez et que nous désossons les services publics ; là, on nous accuse d'être d'abjects dépensiers. Je crois à l'équilibre des forces et des choses, et surtout aux faits. Or la réalité, c'est qu'en France, indépendamment de leur statut administratif, les malades sont soignés.