Un seuil symbolique vient d'être franchi puisque le budget consacré à l'AME, en augmentation de 2,08 %, dépasse le milliard d'euros, sans qu'une réelle politique de contrôle soit réellement déployée, contrairement à ce que vous avez dit. Il est temps de prendre le problème à bras-le-corps.
J'ajoute que la somme prévue chaque année est systématiquement sous-budgétisée, ce qui oblige à abonder de nouveau les crédits dans les projets de loi de finances rectificative pour compenser les dépenses. Vous affirmez que mon amendement creuserait le déficit des hôpitaux mais je constate que les soignants eux-mêmes commencent à dénoncer fortement l'hypocrisie actuelle.
Je vous renvoie par ailleurs à un excellent rapport de Mme Louwagie qui évoque le panier de soins accordé aux clandestins. Je vous l'ai dit en introduction, les soins d'urgence ne me posent aucun problème. Il faut évidemment soigner une personne atteinte d'une tuberculose ou d'une autre maladie grave, nous sommes tous ici d'accord là-dessus. En revanche, que ce panier de soins inclue la pose d'anneaux gastriques, les interventions pour oreilles décollées ou, comme c'était encore le cas jusqu'en 2011, les cures thermales…