Intervention de Pierre Dharréville

Séance en hémicycle du jeudi 4 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission santé (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales :

Je souscris aux propos que vient de tenir le ministre à propos de la manière dont les soignants se comportent face aux demandes qui leur sont formulées. La santé n'est pas une question de confort. Quand des personnes se présentent devant des professionnels de santé pour se faire soigner, c'est parce qu'elles en ont besoin. Il faut donc les soigner parce que leur dignité est en jeu mais aussi, si toutefois il était nécessaire d'ajouter une raison, parce qu'il y va de la santé de tous – nous avons assez payé à l'occasion de la pandémie pour le savoir.

Dans le rapport de l'IGF et de l'IGAS que vous avez cité, le mot « générosité » est employé. Or je ne suis pas sûr que ce soit de cela qu'il s'agit – cela pourrait d'ailleurs faire l'objet d'une discussion philosophique intéressante. Il me semble que c'est plutôt une question de justice, de justesse. Il n'y a là nulle largesse. Certes la générosité est une belle valeur mais au regard de la nécessité de répondre aux demandes de personnes qui se trouvent démunies, dans la difficulté, après avoir traversé au cours de leur vie des épreuves importantes, la question ne se pose même pas.

Je rappelle que la part du budget dédiée à l'AME correspond à 1,5 % des exonérations de cotisations patronales. C'est une somme que notre pays peut bien consacrer aux soins dont ont besoin ces personnes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.