Cet amendement propose d'affecter 100 millions d'euros à un nouveau programme intitulé Dépistage préventif de l'endométriose. C'est un sujet qui nous intéresse les uns et les autres, j'ai moi-même déposé en 2020 une proposition de résolution visant à acter la reconnaissance institutionnelle de l'endométriose et j'étais alors intervenue auprès de vous, monsieur le ministre, comme un grand nombre de nos collègues ici présents, pour soutenir l'inscription de l'endométriose dans la liste des affections de longue durée.
Je vais cependant émettre un avis défavorable pour des raisons de forme et de fond : d'une part, le dépistage obligatoire que vous appelez de vos vœux nécessiterait la mise au point d'une norme spécifique avant de créer le dispositif et d'envisager des crédits dédiés et, d'autre part, je suis sceptique sur le concept même de dépistage de l'endométriose puisque les résultats des recherches menées notamment à l'hôpital Tenon, à Paris, et par une entreprise lyonnaise d'intelligence artificielle sur un test salivaire sont encore à l'étude. Et puis, de toute façon, l'importance même du montant demandé, 100 millions d'euros je le rappelle, me semble disproportionné puisque, à titre de comparaison, les dépenses de prévention du cancer représentent, selon le jaune budgétaire, 94 millions d'euros. J'émets un avis défavorable à titre personnel.