À Lyon, à Paris et dans d'autres villes, de petites vagues de décès sont survenues ces dernières années parmi les jeunes populations en relation avec le chemsex, des pratiques sexuelles sous drogue. Cela consiste en l'utilisation de produits psychoactifs dans le but de lever des inhibitions et d'accroître certaines sensations. Ces pratiques font prendre des risques importants à leurs usagers, outre la dépendance, les overdoses, la transmission d'IST comme le VIH, mais aussi des troubles de la santé mentale. Il est donc important de prendre cette question au sérieux, d'autant plus qu'elle déroute les professionnels de santé car ils se heurtent à l'absence d'outils adaptés pour réduire ces risques, ces pratiques ayant lieu en outre dans l'espace privé, dans des lieux inaccessibles aux actions de prévention.
Je sais, monsieur le ministre, que vous avez missionné le professeur Amine Benyamina, président de la Fédération française d'addictologie, qui doit vous présenter des propositions pour intégrer des mesures concrètes à la stratégie nationale de santé sexuelle. Est-il néanmoins possible d'intégrer très rapidement aux plans gouvernementaux les spécificités de cette lutte contre la propagation de telles pratiques, qui mettent en danger la santé et la vie de certaines populations jeunes dans nos grandes villes ?