Monsieur Brun, 50 millions d'euros par an pour faire de la formation et de la recherche sur la maladie de Lyme, franchement… Mille chercheurs, vraiment ? Pardonnez-moi, vous êtes parlementaire, vous examinez les budgets et vous savez ce qu'est la valeur de l'argent public – je crois comprendre dans le discours de votre famille politique qu'on dépense de l'argent du matin au soir.
Vous voudriez qu'on identifie mille chercheurs cette année pour faire de la recherche sur la maladie de Lyme ? Je veux bien que cette maladie soit un problème pour un certain nombre de Français, un sujet de controverse pour une partie de la communauté scientifique – et le mot « partie » est sans doute très faible. Il y a eu un plan et deux propositions de loi sur le sujet. Des filières se sont structurées sur tout le territoire et la France est sans doute le pays qui consacre le plus de moyens à la maladie de Lyme, et d'ailleurs celui qui en parle le plus, alors même que c'est en Allemagne et en Autriche qu'on trouve le plus de cas.
Continuons d'avancer et de progresser mais l'enjeu n'est pas de mettre 50 millions d'euros par an pour la recherche sur la maladie de Lyme ! Je ne suis même pas sûr qu'on consacre chaque année une telle somme à la recherche sur les cancers pédiatriques. Considérons donc les pathologies une à une en fonction de l'intérêt qu'on y porte. Voilà pourquoi je m'étais permis de ne pas me lever pour vous exposer longuement les raisons de mon avis défavorable, afin de vous rester agréable.