Monsieur le rapporteur spécial, vous invoquez un chiffre tous budgets confondus. Or, quand une femme est prise en charge à l'hôpital, le montant des frais engagés pour ses soins relève du PLFSS, et non des crédits dont nous débattons actuellement.
Moi je vous parle d'un appartement décent dans lequel une femme puisse arriver avec ses enfants – si possible dans le même quartier que celui où elle vit, afin que l'enfant ne change pas l'école –, mais pas d'un foyer ! Cela fait une différence, mais cela nécessite de l'argent. Madame la ministre déléguée, vous me répondez en évoquant 5 millions d'euros, alors que je vous parle de 1 milliard. Mon but n'est pas de dépenser des milliards comme ça. Le sujet est vraiment d'importance.
Vous me parlez aussi de formation, monsieur le rapporteur spécial, en soulignant que les policiers ont été formés. Très bien. Mais les soignants, quand seront-ils formés à l'accueil des victimes de violences ? On ne sait pas non plus régler le problème lorsqu'il surgit sur le lieu de travail : comment forme-t-on les gens à repérer les violences dont pourraient être victimes leurs collègues ? Voilà encore une formation nécessaire. Il est vrai que des choses ont été faites, je ne dis pas le contraire. Mais elles sont insuffisantes et il faudrait 1 milliard d'euros pour faire de la lutte contre les violences faites aux femmes la vraie priorité du quinquennat.