Un million de jeunes sont sans emploi, sans formation et ne poursuivent pas d'études – désormais, ce chiffre est connu de tous. Je salue l'annonce, par le Président de la République, d'un contrat d'engagement jeune pour les moins de 26 ans éloignés depuis longtemps de l'emploi et de la formation. De même, au plus fort de la pandémie, le Gouvernement a lancé le plan « 1 jeune, 1 solution », mobilisant plus de 9 milliards d'euros pour accompagner les jeunes. Mais à quoi bon voter des lois et des plans, si plus d'un jeune sur deux ne s'en saisit pas ? Il y va de leur insertion, de leur santé et de leur logement.
Pour lutter contre le non-recours à ces dispositifs, la Mutualité sociale agricole de Midi-Pyrénées a convoqué ses assurés de tous âges : au gré de 18 500 rendez-vous, elle a débloqué 8 500 aides qui n'avaient été ni touchées, ni réclamées. C'est pourquoi le contrat d'engagement jeune annoncé par le Président de la République ne vient pas s'ajouter aux nombreux dispositifs existants : il les intègre, les harmonise et les décloisonne au sein d'un nouveau cadre commun à tous les opérateurs ; c'est aussi pourquoi le Gouvernement a engagé, en 2019, une concertation nationale visant à étudier les conditions de mise en œuvre d'un revenu universel d'activité. Des travaux techniques ont été réalisés entre les administrations ; après avoir été suspendus par la crise, ils ont repris en avril 2021, et un rapport technique de préfiguration de la réforme sera remis au Gouvernement à l'automne 2021. Le Parlement se doit d'être pleinement informé des conséquences d'une telle réforme : si la lutte contre le non-recours aux aides est une priorité pour le Gouvernement, elle l'est aussi pour les parlementaires.