Alors oui, après dix-huit mois difficiles pour tous les Français, nous sommes satisfaits de passer de l'urgence à la vigilance sanitaire. Après l'état d'urgence sanitaire, qui était indispensable pour enrayer immédiatement la propagation dévastatrice d'une pandémie mondiale, après la gestion de la sortie de crise sanitaire, qui a notamment vu la création d'un passe sanitaire, nous entrons dans une phase de surveillance des indicateurs.
Nous en sommes là parce que notre pays a su faire les bons choix – ne vous en déplaise –, qu'il a su tirer rapidement les enseignements de ses erreurs et créer une boîte à outils efficace. Si, avec près de 70 % de personnes vaccinées, la France est l'une des championnes du monde de la vaccination – elle vient même d'être classée septième des pays de l'OCDE, l'Organisation de coopération et de développement économiques, en matière de gestion de la crise sanitaire –, nous ne pouvons envisager l'arrêt complet des mesures que nous avons adoptées jusqu'à présent.
Le ministre des solidarités et de la santé a souligné que la diffusion du virus en France a augmenté d'environ 10 %. Certes, la situation est plus alarmante dans plusieurs pays voisins, comme l'Allemagne et les Pays-Bas, mais nous devons garder la possibilité de mobiliser les moyens de lutte contre la pandémie au-delà du 15 novembre.
L'automne et l'hiver sont des périodes particulièrement propices à la circulation des virus respiratoires comme la covid-19. D'ailleurs, quarante départements ont un taux d'incidence qui augmente à nouveau ; dans certains territoires d'outre-mer, la situation est inquiétante. L'épidémie est toujours là et n'attend qu'un relâchement de notre part pour déferler en une nouvelle vague dont nous connaissons par avance les effets.
En première lecture à l'Assemblée nationale, nous avions adopté un texte équilibré, responsable et respectueux du rôle du Parlement ; le Sénat a détricoté ce que nous avions fait.