Il y a un mois, jour pour jour, lors des questions au Gouvernement, j'interpellais Bruno Le Maire sur l'affaire des Pandora papers, mise au jour grâce au travail titanesque de plusieurs centaines de journalistes et qui ne représente rien de moins que 11 300 milliards d'euros d'évasion fiscale – 11 300 milliards d'euros volés à nos collectivités humaines pour le profit de quelques-uns. Je rappelle que 600 Français sont cités dans cette affaire.
Ce jour-là, comme toujours, le Gouvernement m'avait fait une réponse creuse et décevante. M. Dussopt, qui avait répondu à la place de M. Le Maire, m'avait assuré de l'intérêt du Gouvernement, ce qui est la moindre des choses, et qu'il avait interpellé la DGFIP à ce sujet. Par la suite, Bruno Le Maire a confirmé cette saisine, prévenant qu'il serait « intraitable ».
Toutefois, mes chers collègues, comme vous le savez, il y a un hic. Moi aussi, j'aimerais me réjouir et être, chaque fois, rassuré par ces bons mots et ces airs sérieux et déterminés. Le problème, le hic, c'est que cette fameuse DGFIP, vers laquelle les ministres sont censés se tourner pour analyser cette affaire et procéder aux contrôles nécessaires, le Gouvernement la détruit, ou du moins l'affaiblit, à petit feu depuis des années.