Intervention de Amélie de Montchalin

Séance en hémicycle du vendredi 5 novembre 2021 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission transformation et fonction publiques (état b)

Amélie de Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction publiques :

Vous avez raison, monsieur le rapporteur spécial, d'appeler la fonction publique à s'engager pour la transition écologique et à se montrer exemplaire face à cet enjeu. Plusieurs lois votées par le Parlement appellent d'ailleurs un certain nombre d'acteurs – acteurs publics, individus, entreprises – à s'engager.

Il se trouve que votre amendement est déjà satisfait par le plan Services publics écoresponsables, né d'un conseil de défense écologique présidé par le Président de la République le 12 février 2020, et qui est copiloté par Barbara Pompili et moi-même. Un dernier comité de pilotage nous a permis d'activer l'ensemble des leviers pour que l'ensemble des 2,4 millions d'agents publics de l'État puissent précisément s'engager dans les démarches que vous citez.

L'objectif est que des initiatives soient prises sur chaque lieu de travail à la demande des agents, des organisations syndicales ou des employeurs, pour travailler sur des sujets comme l'alimentation, la mobilité, le covoiturage, les modalités d'achat des ressources ou encore la réduction de l'empreinte carbone numérique. Je soutiens très activement cette dynamique de transformation, qui doit se faire à l'initiative des agents, car une grande partie de la modernisation de l'action publique ne viendra pas des circulaires écrites dans les ministères mais bien des agents publics eux-mêmes.

Dans le tronc commun de la formation de l'ensemble des cadres publics, nous avons également dédié un module à la transition écologique.

Le programme 148 enfin, qui finance une part de la formation initiale, les bourses talents et l'action sociale interministérielle, n'est pas le plus indiqué pour porter un outil tel que celui qui est proposé. Les moyens que nous dédions déjà au plan Services publics écoresponsables dépassent largement 1 million d'euros. Il me semble que si nous réduisions notre enveloppe à cette somme, nos actions seraient très en deçà de ce que nous faisons aujourd'hui.

Merci donc, monsieur le rapporteur spécial, pour votre initiative. Nous partageons votre volonté, et les moyens sont déjà là. Je vous demande donc le retrait de votre amendement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.