Nous vivons un moment particulier de notre histoire, une accélération du monde et de ses bouleversements, dont les transports ne sont pas exempts. L'électrification est la transformation la plus rapide qu'ait connu l'automobile et la décarbonation, le plus grand défi de l'histoire de l'aviation. Elles ne marquent pas la fin de ces modes de transport, mais un nouveau départ. Un nouveau départ, c'est précisément ce que nous avons voulu faire de ce quinquennat en matière d'investissement dans les transports.
Depuis 2017, leur budget a constamment augmenté et celui de 2022, qui nous réunit aujourd'hui, ne fait pas exception. Il atteint environ 14 milliards d'euros, un niveau de dépenses élevé et cohérent avec la loi d'orientation des mobilités et la loi « climat et résilience ». Tous les programmes voient leurs crédits augmenter : ceux du programme 203 Infrastructures et services de transports croissent de 4 % pour atteindre 3,84 milliards d'euros ; ceux de l'AFITF de 2,5 % pour atteindre 3,47 milliards d'euros, ceux de l'aviation civile de 5 % pour atteindre 2,38 milliards d'euros.
Ce budget obéit à deux mots d'ordre : désenclaver et décarboner. Désenclaver parce que notre objectif reste le même : donner à nos concitoyens plus de moyens pour se déplacer, où qu'ils soient. Décarboner implique de transformer les modes de transport qui émettent le plus de CO
D'abord le fret – cela a été évoqué l'an dernier –, auquel nous avions apporté un soutien supplémentaire massif et inédit – culotté, pour reprendre votre mot, monsieur Wulfranc – en allouant 170 millions d'euros d'aides à l'exploitation. C'est notamment grâce à ce soutien qu'a pu redémarrer la ligne Perpignan-Rungis, il y a quelques jours. En 2022, nous pérennisons cette enveloppe pour trois ans. Elle permettra d'aider au démarrage d'autres autoroutes ferroviaires, dont Calais-Sète et Cherbourg-Bayonne, de réduire la moitié des péages ferroviaires, de renforcer l'aide au transport combiné ou encore de soutenir le wagon isolé.
Nous allons accroître encore le soutien à SNCF Réseau pour atteindre l'objectif de consacrer 3 milliards d'euros par an à la régénération du réseau.