La recherche fondamentale représente environ 80 % des budgets des Fonds de recherche du Québec. Les décisions d'attribution sont faites par des comités de pairs. Le gouvernement fédéral investissait, en revanche, de plus en plus dans la recherche dirigée et nous espérons que, dans le sens des recommandations du rapport de David Naylor, le gouvernement Trudeau va, dans le prochain budget, annoncer de nouveaux investissements en recherche fondamentale.
Lorsque l'on arrive sur des sujets « chauds », controversés, je donne des avis, que le gouvernement rend parfois publics, en m'appuyant sur les données probantes. J'utilise beaucoup les réseaux dont on dispose au Québec et au Canada, dans différents secteurs, pour prendre des avis auprès, par exemple, de la Société royale du Canada. Pour ce qui concerne l'exemple des pesticides, il existe, au Canada, la Fondation David Suzuki qui oeuvre dans le domaine de l'environnement et m'a contacté pour me demander de favoriser l'interdiction de diverses substances chimiques. Entrent également en ligne de compte, dans ce domaine, la stratégie agroalimentaire et agricole du gouvernement. Je donne donc, dans ce cas, des avis généralement nuancés, en laissant le soin aux politiques, à partir des informations qui leur sont fournies, de prendre la décision finale. Je suis confronté assez régulièrement à ce genre de question. L'exploitation minière du nord en est un autre exemple, avec les communautés autochtones, qui vivent là depuis des siècles : cela n'est jamais simple.