L'intelligence artificielle est une préoccupation collective extrêmement forte. Le précédent Gouvernement avait lancé, à travers le rapport France IA, une première réflexion globale.
Notre Office est tout à fait informé de ces questions puisqu'il a éclairé le Parlement grâce aux travaux de Dominique Gillot, que je remercie de sa présence, et Claude de Ganay, qui ne pouvait être présent en raison d'un engagement à l'étranger. Nous avons déjà traité de différents aspects de l'intelligence artificielle mais nous sommes, aujourd'hui, face à une accélération absolue de l'interrogation de la société sur les conséquences possibles de cette intelligence artificielle, allant de la prise de pouvoir par les GAFA sur nos vies sociales jusqu'au transhumanisme en passant par des situations intermédiaires, profondément déstabilisantes sur le plan économique pour des activités traditionnellement organisées. Dans le même temps s'ouvrent des perspectives formidables d'exploitation de données de masse, qui permettent d'instituer du sur-mesure dans le grand nombre, ce qui semble, en apparence, quasiment impossible mais pourrait l'être désormais. Cela est notamment perceptible dans les travaux autour de la médecine personnalisée.
Nous avons le devoir absolu d'éclairer nos collègues parlementaires sur ces possibilités. C'est également la volonté du Gouvernement et nous avons la chance d'avoir, en la personne de Cédric Villani, celui qui fait l'articulation entre l'éclairage gouvernemental, dans le but d'établir une stratégie nationale dans le domaine de l'intelligence artificielle, et le travail collectif de l'Office, qui a vocation à permettre aux parlementaires d'avoir une bonne connaissance et la meilleure maîtrise possible de ces sujets.