Intervention de Barbara Pompili

Séance en hémicycle du vendredi 5 novembre 2021 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Mission Écologie développement et mobilité durables (état b)

Barbara Pompili, ministre de la transition écologique :

Je rappelle que le soutien à la renaturation ne passe pas seulement par des interventions financières ; vous venez en particulier de voter la loi « climat et résilience », qui adresse à la nation un signal très fort et qui nous fixe des objectifs très ambitieux en la matière.

Ensuite, la plantation d'arbres s'inscrit nécessairement dans des perspectives d'aménagement global du territoire. Je me bats en ce moment même à la COP26 pour que les engagements en matière de plantations d'arbres n'aboutissent pas à un solde de tout compte – il suffirait alors de planter dix arbres, par exemple, pour que le problème soit considéré comme résolu. De notre point de vue, il faut donc vraiment que de telles actions soient intégrées dans une politique globale. Par ailleurs, comme l'a dit M. le rapporteur spécial, elles relèvent avant tout d'initiatives locales, conduites par les collectivités ou par des propriétaires privés ; plusieurs modes de financement sont déjà accessibles aux aménageurs et leur permettent d'intégrer la plantation d'arbres dans leurs projets.

Je rappelle que dans le cadre de France relance, l'État a engagé un programme de soutien sans précédent en faveur de la remobilisation des friches urbaines, qui est doté de 650 millions d'euros et complète celui dédié à la reconstitution de nos forêts sinistrées par les dépérissements. Ce sont désormais 300 millions d'euros qui sont consacrés au soutien à la forêt et à la filière bois. Cet effort de l'État pour soutenir l'adaptation de nos territoires et de nos forêts au changement climatique sera d'ailleurs prolongé : le plan France 2030, annoncé par le Président de la République, consacrera 500 millions d'euros au développement de la filière de la forêt et du bois. Cela complète ce que nous avons dit à propos des amendements précédents.

Il ne me semble donc pas opportun d'engager encore davantage le budget de l'État en la matière, aux dépens d'autres actions également importantes si nous voulons maîtriser le changement climatique. Avis défavorable.

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