Je comprends votre argument, madame la ministre : moins 40 ETP, c'est mieux que moins 100 ETP les années précédentes ! Reste que près de 400 postes ont été supprimés au CEREMA depuis le début du quinquennat alors que ses missions n'ont cessé de croître.
L'expertise publique du CEREMA est absolument indispensable. Nous avons eu l'occasion d'en débattre à plusieurs reprises au cours des dernières années, dans le cadre de l'examen des projets de loi de finances, lorsque nous avons évoqué les difficultés rencontrées par le CEREMA, du fait d'effectifs insuffisants, dans son rôle d'accompagnement de l'État et des collectivités territoriales.
Des experts du CEREMA nous ont raconté qu'une collectivité leur avait un jour demandé si un pont allait s'écrouler, ce qu'une société privée avait affirmé. Sans le CEREMA, ce pont – un ouvrage d'art – aurait été détruit et reconstruit par ladite société. Plus on renonce à l'expertise publique d'acteurs indispensables, plus le secteur privé en profite, ce qui est extrêmement grave !